|
||||
Julia Cherot, seule représentante d’un club morbihannais en terre provençale,
repart de Miramas avec une nouvelle breloque autour du cou. Après l’argent l’année
passée, elle se pare de bronze lors de cette édition spéciale qui a réuni lors
des mêmes courses les athlètes cadets, juniors, espoirs et seniors qui avaient
tous en commun d’appartenir aux listes ministérielles de haut niveau, critère rendu
obligatoire par le Ministère chargé des Sports pour concourir.
Pourtant, l’athlète du club d’Athlé
Pays de Vannes a attaqué ces Championnats tout en sachant qu’elle n’était pas
dans les meilleures conditions pour réaliser une performance de tout premier
plan. Son stage professionnel entrepris dans le cadre de sa première année d’IUT
en Techniques de Commercialisation associé à l’extension du couvre-feu à 18h a
considérablement réduit sa charge d’entraînement en ce début d’année, c’est à
peine si elle a pu s’entraîner trois fois par semaine. Malgré tout Julia est
consciente du privilège qu’elle possède grâce à son statut d’athlète de haut
niveau « j’étais très contente de
participer à ces Championnats de France inédits puisque l’on courait avec des
athlètes plus âgées, d’autant plus que nous n’avons pas tous la chance de faire
des compétitions en ce moment. Pour tous les athlètes restés à quai, je ne
pouvais pas ne pas y aller ».
Elle est revenue sur la terre de
ses exploits de 2020, cela « lui a
fait bizarre de revenir sur les lieux et de revivre deux courses sans public. L’ambiance
n’était pas du tout la même ». Julia s’est retrouvée vendredi dans une
série avec deux flèches hors de portée, Charlotte
Mouchet et Léna Kandissounon émargeant toutes deux en 2’02-2’04, mais aussi
avec un peloton compact de filles ayant des références similaires à celles de Julia.
Sa
stratégie ? « Suivre le
plus longtemps possible les filles en 2’11 puis les déborder dans le dernier
tour» nous explique-t-elle. En manque de rythme, avec seulement une
compétition dans les jambes cette année (le meeting de Nantes qu’elle a terminé
à la deuxième place en 2’11 le 16 janvier), elle n’a pas pu mettre son plan à exécution
et a terminé à la dernière place de sa série en 2’13 derrière Celia Neller du Pays de Fontainebleau
Athlétisme. Elle savait que la Finale A serait difficile à atteindre, il n'y a donc pas eu de
grosse désillusion.
Ce format inédit de compétition
offre la possibilité aux athlètes de concourir deux fois sur la majeure partie
des courses avec des finales A, B, C voir D. Portée par un groupe d’entraînement
où règne une super ambiance et même s’ils n’ont pas pu faire le déplacement en
raison du huis-clos exigé par l’événement, Julia sait qu’ils sont derrière
elles et trouve cela « cool de
savoir qu’ils sont là ». Cela lui a permis de se remobiliser et d’être
regonflée à bloc pour aborder cette finale B. Elle réalise son échauffement
sous les conseils avisés de son entraîneur Régis
Quillere et tout se passe bien. S’est-elle renseignée sur les forces en
présence réunies dans sa course ? « Non,
je ne suis pas du genre à étudier mes concurrentes, je préfère me concentrer
sur ce que j’ai à faire mais Régis, lui, m’en parle et me briefe ». Au
coup de pistolet à 15h20, elle part vite et prend brièvement les commandes de
la course avant d’être dépassée par la cadette de Strasbourg Jade Buridon. Celia Neller revient à sa
hauteur avant de la doubler. Après un tour passé en troisième position, Julia
rétrograde progressivement à la dernière place de la course, elle a les jambes sciées et ne peut pas empêcher la remontée des autres concurrentes. Dans l’incapacité
de mettre du rythme et de participer à l’emballage final, elle parvient tout de
même à passer Célia Neller dans l’ultime
ligne droite. La junior Lina Aliane
du club de l’Entente Franconville prend la première place de la course, ce qui
lui permet de terminer vice-Championne de France derrière Clara Pavlovic (Grand Paris Seine et Oise Athlétisme) qui avait
décroché son ticket pour la finale A et donc assuré son titre de Championne de
France. Julia Cherot est troisième junior et contente de ce nouveau podium national
réalisé dans un contexte particulier. Celle qui souhaite passer dans quelques
années le concours pour entrer dans les douanes « ne retient que du positif de cette expérience » et « n’a vraiment rien à regretter »
car elle a « fait tout ce (qu’elle)
pouvait avec les moyens du bord ».
Et pour maintenant ? « Place à une coupure d’une semaine avant d’attaquer à nouveau les entraînements. Je suis très motivée pour cet été, j’espère que les compétitions pourront se tenir. Je vais pouvoir maintenant, en plus de mes études, avec uniquement des cours à distance sauf le mercredi toute la journée, m’entraîner 5 à 6 fois par semaine pour réaliser, je l’espère, une belle saison estivale et pourquoi pas, une sélection en Equipe de France comme en 2019 lors du match à Istanbul ».
C’est tout ce que l’on peut lui
souhaiter et, pourquoi pas, connaître une destinée similaire à la Rennaise Léna Kandissounon, Championne de France Elite après être remontée comme une fusée sur l’expérimentée Noelie Yarigo.
13/11 | > | ||
23/10 | > | ||
16/10 | > | ||
25/09 | > | ||
04/09 | > | ||
02/08 | > | ||
16/07 | > | ||
24/05 | > | ||
25/04 | > | ||
12/04 | > | ||
29/03 | > | ||
28/03 | > | ||
08/03 | > | ||
20/02 | > | ||
09/02 | > | ||
19/01 | > | ||
22/12 | > | (1) | |
12/09 | > | ||
30/08 | > | ||
27/07 | > |
Outil de sensibilisation aux violences sexuelles dans le sport
Victimes mineures : contacter le 119
Victimes majeures : contacter le 3919
CONTACTS