Durant trois jours, les stars de l’athlétisme français seront  dans le Nord passage obligatoire pour tous les athlètes, même ceux qui ont déjà leur sélection en poche, pour les championnats du Monde du 22 au 30 août à Pékin.

Samedi à 9 h 40, la sociétaire d’Athlé Pays de L’Orient Amélie Bourhis sera sur la ligne de départ du 10 000 m marche, (record personnel 51’ 09”), en toute décontraction et l’esprit libre. À 23 ans, elle vient d’obtenir son diplôme d’architecte.

Après une élongation aux ischios lors des interclubs en mai, sa préparation a été stoppée, puis la période des examens.

Amélie n’a pas d’ambitions précises, sinon de se classer le mieux possible : « Maintenant que mes études sont terminées, je suis libérée » avance la championne de France en salle 2 015 du 3 000 m marche en 14’ 26” à Reims.

Amélie Bourhis est tombée toute petite dans le milieu de l’athlétisme par le biais de sa famille. Son père Christophe  pratiquait en effet  l’athlétisme et aujourd’hui président de la section de Larmor-Plage : « Amélie a débuté par une année d’éveil athlétique avant d’être poussines, touchant par la suite à toutes les disciplines avant de s’orienter vers la marche ».

Toujours fidèle au club d’AP L’Orient, elle espère y rester encore longtemps : « Malgré ses cinq années d’études à Rennes, elle a toujours refusé l’appel des sirènes » avoue son père.

Robert, l' "Américain"

Dimanche à 18 h, Valentin Robert (CIMA) sera aux côtés du champion d’Europe du 3 000 m steeple Yoann Kowal : « Je pars avec l’idée de prendre du plaisir, tenter d’être dans le top huit Français et d’acquérir de l’expérience » dit-il.

 Depuis l’an passé, il poursuit ses études de commerce dans une Université à Riverside près de Los Angelès : « Là bas, les conditions sont idéales pour les études mais aussi pour le sport. Nous sommes pris totalement en charge par l’Université et nous disputons les compétitions à travers les Etats Unis ».

A 22 ans, le sociétaire du CIMA vit pleinement sa passion, mais ses yeux sont tournés vers Nancy dans quinze jours.

Là-bas, il disputera les championnats de France Espoirs, où il espère beaucoup : « Le but, c’est le titre, je possède le troisième temps espoirs et ceux qui me précèdent je les ai battus récemment. On verra bien mais je pars confiant… ».

 Valentin, lui, a découvert ce sport grâce à son coach du CIMA Yvan Mahé : « A un championnat de cross UGSEL où j’avais terminé 26e Yvan (Mahé) est venu me voir à l’arrivée en me demandant si je ne voulais pas courir pour le CIMA. Cela  me plaisait mais j’étais nul et je me suis pris au jeu. Et à force d’entraînement, j’ai progressé. La machine était lancée ».

Depuis son intégration à l’Université, il a pulvérisé tous ses records personnels passant de 9’ 13” au 3 000 m steeple à 8’ 54”30, récemment au meeting d’Amiens. « Je n’avais jamais couru de 5 000 m et 14’ 28” à l’arrivée »

 Incontestablement, cet espoir possède un beau potentiel qu’il compte exploiter à fond lors des deux prochaines années du côté de la Californie. Tout en restant fidèle aux couleurs du CIMA.